En phase d’étude au niveau du bureau exécutif, le présent projet de sensibilisation au profit des jeunes africains, intitulé : « Amateurisme politique en Afrique, une menace sur la compétence de la jeunesse », est initié par l’ANUB. La politique de nos jours apparaît en Afrique, comme une activité de toutes et de tous ; car d’abord et avant tout, revêt l’aspect lucratif.
La mise en œuvre du présent projet vise à susciter la notion de mesure auprès de ces jeunes africains qui se réclament leaders politiques avec à la clé, des agissements attentatoires à leur avenir. Car, sous d’autres cieux, la politique est l’apanage des professionnels et non des amateurs. Étant donné que la politique africaine est plus ou moins animée par des désœuvrés qui se valorisent là-dans, mais végètent dans l’amateurisme, il est impérieux que des personnes ressources éclaircissent cette jeunesse sur les retombés négatifs de leurs aventures en politique.
Force est de constater que les jeunes africains viennent à la politique dans le but de s’enrichir. Pour ce faire, ils sont prêts à tous. Ils sacrifient leurs carrières professionnelles sur l’autel de la fatalité politique. Ce faisant, ils défendent vaille que vaille, l’intérêt d’un leader ou d’un groupe de leaders ; ceci en toute ignorance de certaines réalités sociopolitiques. Sur la période 2006-2011 au Bénin, des jeunes sont montés au créneau pour exiger leurs parts du gâteux puisqu’ayant contribué à l’élection puis à la réélection de Boni Yayi. Avant cette étape, on ne saurait évoquer le nombre de brimades à leur actif.
En politique, tous les coups sont permis, dit-on ! En clair, tous les moyens sont saisissables pour atteindre l’objectif ! Dans ce cas, il est évident que le plus fort garde sa suprématie au bénéfice de son État major. Cependant, c’est seulement les jeunes qui sont utilisés pour faire de dommage et/ou pour en réparer. Il a été identifié dans la politique béninoise, des jeunes qui n’ont jamais travaillé dans une entreprise au plan professionnel, mais sont réputés à occuper des postes politiques et de régime en régime. En termes de gestion, ils étalent leurs carences tout le temps. Ils font habituellement objet de détournement de fonds et de deniers publics.
La politique tout comme l’éducation et autres est appelée à contribuer au développement d’une société ou d’une Nation. De la même manière que l’éducation est animée par des acteurs bien indiqués, la politique devrait également être organisée de la sorte qu’elle soit l’affaire des professionnels avérés.
La vie politique au Bénin et ailleurs dans la sous-région ouest-africaine connait plus d’amateurs que de professionnels. Dans les pratiques, ces amateurs recourent à la violence dans tous ses aspects. Les menaces ou affronts verbaux sont légions partout en Afrique en période électorale. Cet état de choses a dégénéré au Bénin, le 04 mai 2015, où le pouvoir en place, acculé par les injures du député de
l’opposition, Candide Azannaï a voulu l’arrêter. Et pourtant, ce dernier est de l’ancienne classe de politiciens nés au lendemain de l’avènement démocratique au Bénin.
La violence en politique africaine résulte de l’idée de se faire personnellement un nom, bien sûr et également, des moyens financiers. C’est comme un panier de crabes. Quand il faut exercer la violence, ce sont des jeunes qui vont au front. Il y a de quoi à éclairer la jeunesse africaine sur la notion de mesure en politique quand on est amateur. Si la politique de nos jours constitue une source de revenus financiers pour la jeunesse, elle freine également voir hypothèque son avenir. Des étudiants sont allés à la politique et n’ont pas pu terminer leurs études universitaires. Mais, la politique qui a détourné leur regard ne leur a rien garanti, ne serait-ce qu’un rôle d’intermédiaire éphémère.
En tout état de cause, la politique, telle appliquée en Afrique ne garantit rien à qui que ce soit ! Si par ignorance, des jeunes s’y adonnent avec à la clé, des conséquences néfastes, il y faut vraiment une notion de mesure pour situer les responsabilités ; mieux, que la politique en Afrique soit animée par des
professionnels afin de limiter les dégénérescences.
Pour ce projet l’Association se donne pour objectif, d’interpeler la jeunesse africaine sur ses exactions politiques tout en montrant comment la politique retient la jeunesse dans le sous-développement, remettant la politique au second plan pour la jeunesse africaine et concédant l’exercice de l’art politique aux professionnels.
En effet, l’ANUB organise au Bénin, une assise internationale de la jeunesse africaine pour panser autrement leurs interventions dans l’art politique. Elle va réunir des responsables d’associations de jeunes. Des Responsables syndicaux estudiantins, des jeunes leaders d’opinion, des jeunes responsables d’organisations sociales et politiques de jeunes ; faire passer des communications d’experts focalisant sur le thème et suivre les participants afin que l’information aille vers chaque membre de leurs associations respectives Ces assises concernent les jeunes des Associations des Nations Unies en Afrique.
Le pays organisateur peut localement associer des jeunes leaders d’opinions et autres. 100 membres Anub, 20 leaders d’opinion béninois, 25 responsables d’associations estudiantines et 20 représentants des associations sœurs des Nations Unies en Afrique y sont attendus; soit 165 participants.